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Historique des levées

résumé
mercredi 1er juin 2005.


HISTORIQUE DES LEVES (résumé)

Préambule : Le débit de la Loire est variable !!! (A Gien, en 1949,11m3/s et en 1856 7500m3)

L’occupation humaine antique du val se situait sur les monticules insubmersibles d’alluvions anciennes (les varennes exemple à Tours la cathédrale saint Gatien, la tour charlemagne ...). Parfois, on trouvait des habitations sur des tertres (remblais fait par l’homme).

Au moyen age, les paysans qui vivent sur les buttes ne se sentent pas menacés par la rupture des turcies. (La turcie : barrage noyé pour éviter le ravinement de la terre pour les cultures .Ce sont de petites digues discontinues) Mais les propriétaires terriens qui tirent leurs revenus de l’agriculture de la vallée, ont intérêt de l’entretien des turcies pour la mise en valeur de leur domaine (surtout en Anjou). A leur demande, en 1160 (XIIè), Henri II Plantagenêt installe des ôtes bien souvent étrangers à la vallée pour entretenir les ouvrages (turcies). Ils y construisent leur maison. On assiste à une extension des ouvrages au XIVè et XVè .

Au XIVè,en basse vallée d’Anjou, on se croit à l’abri des inondations, il se produit alors de grands défrichements. Avec la transformation des turcies en digues habitées, on oublie le risque potentiel car on a confiance en celle ci d’autant plus que le XIIIè et XIVè sont des périodes clémentes pour les crues.

Au XVème siècle,en 1482, Louis XI exprime une opinion répandue, à savoir que si les turcies sont bien entretenues, elles résistent aux fortes crues. Entre Orléans et Tours, les digues sont construites surtout pour les propriétaires fonciers et les corps de métiers de la navigation.

Fin XVè, c’est la course poursuite au processus d’endiguement, le but étant de préserver les ponts et les installations portuaires, on se moque de l’agriculture.

A partir du XVIè, les ruptures de digues augmentent et par conséquent la gravité des dégâts.

Louis XIII, en 1629, prévoit la mise en place de 6 déchargeoirs car les digues ne sont pas efficaces, mais les bourgeois s’y opposent. En 1664, Colbert abandonne les idées de Louis XIII. Il reste fidèle à la croyance que les digues sont insubmersibles. Il pense que si elles cèdent, cela est du à un défaut d’entretien. Avec Colbert, c’est l’état qui assure l’entretien et non plus les villes aux intérêts personnels. En 1707, les digues de Colbert ne résistent pas, il y a de nombreuses brèches. Les ruraux ont oubliées les bienfaits des inondations pour l’agriculture, ils réclament l’exhaussement et le renforcement des digues (environ 7m)

Au XVIIè ,la physionomie des villes changent, car le niveau des crues est augmenté par l’endiguement. On détruit les îles habitées (à Tours, Orléans ...), destruction des ponts et reconstruction afin de laisser passer des niveaux de crues supérieurs à 5,5 m. On assiste à l’exhaussement des levés et à leur allongement dans le Berry, le Nivernais et la basse vallée angevine.

Au XIXè, les crues catastrophiques arrivent en 1846, 1856, 1866 provoquant de grands désastres. En 1862, l’ingénieur Comoy propose de construire des barrages et/ou 20 déversoirs (ce qui rappel les idées deLouis XIII), seul 7 déversoirs seront exécutés, le coût étant très élevé.

Au XXè, la Loire est dans l’oubli malgré une situation critique en 1907. En 1925 abandons des travaux d’entretiens, les villes se tournent vers les gares et oublient la Loire. A la fin des années 1950, années fastes après guerre, on s’intéresse à nouveau au fleuve mais surtout pour le soutien d’étiage (basses eaux) pour l’irrigation de l’agriculture intensive et le refroidissement des centrales nucléaires (17 réacteurs entre 1963 et 1988). D’où la construction des barrages Naussac et Villerest, seul Villerest a un rôle de barrage écrêteur de crues.

Aujourd’hui, avec le Plan Loire Nature (1994), la sensibilisation aux risques est de nouveau à l’ordre du jour ainsi que l’entretien des digues. Mais aussi et surtout, l’entretien d’un espace de liberté pour le fleuve, afin de préserver le biodiversité et des espaces qui permettront de mieux « absorber » les crues. Le ligérien doit réapprendre à vivre avec les crues du fleuve ou s’y préparer ! On pourrait appeler cela du développement durable !

Source : « La loire, histoire des protections contre les crues » D.R.E.C. D.I.R.E.N I



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